Ok, on y va... Je vais d'abord rappeler rapidement les éléments en notre possession, puis éliminer des scénarios et enfin vous exposer le mien.... Et je terminerai par les aberrations (faibles) de mon scénario...
Autre chose: je vais raisonner en technicien. Donc, ne me reprochez pas de ne pas avoir de compassion. Cet accident, pardon, ce crime m'a énormément choqué...
Qu'avons nous? - Un avion qui disparait des écrans radars. - pas de message de détresse. - pas de déclenchement de balise de détresse, même momentanément. - la preuve que l'avion a volé pas mal d'heures - aucun débris, pas même un couvert en plastique, un gilet, une assise de siège, une pièce de structure...
C'est le dernier point qui est le plus gênant... - Par exemple, si l'avion avait explosé à la suite d'un missile ou d'une bombe, on aurait retrouvé des débris partout... Et puis, il n'aurait pas volé des heures, ensuite... Donc, on exclut. - Si l'avion avait volé sans pilote conscient, genre le vol en Grèce, il se serait écrasé en mer en panne d'essence... Moteurs coupés, le trim aurait sensiblement gardé la vitesse de l'avion.... Environ 280 nœuds indiqués.... A cette vitesse là , l'avion se serait fracassé sur la mer... On aurait au moins retrouvé des pièces de structure mais aussi pas mal de débris, qui seraient depuis, arrivés sur des côtes... Or, rien...
Si l'avion s'était posé en atterrissage forcé sur une terre, là aussi, on aurait retrouvé des débris... Même si c'était dans des contrés désertiques ou "peu amies"... Car ces coins hostiles sont tellement surveillés que si vous allumez une clope, les américains peuvent vous dire la marque....
Cette absence de débris me fait dire que l'avion a bien été piloté jusqu'au bout, par quelqu'un qui savait très bien le faire, et qu'il s'est "bien" posé...
Mais alors où? Comme je le disais plus haut, certains coins hostiles sont à exclure, car très surveillés... Un B777 presque vide de carburant nécessite une bande de roulement d'environ 1200 mètres.... Si on est debout sur les freins et que l'on se pose en tout début de bande... Le coin est truffé de vieux aérodromes abandonnés depuis la dernière guerre... Oui, mais... Pour remettre en état une piste abandonnée depuis 60 ans, il faut du matériel lourd, et de la main d'œuvre... Donc, toute une logistique qui aurait été découverte... Alors, on élimine la solution terrestre...
Vous me direz si je me trompe, mais il n'y a pas un avion qui s'est posé parfaitement su l'eau, il y a quelque temps...Et pourtant, il s'est posé sans moteur, et très mal préparé, en "lisse", à grande vitesse.. Et il n'y a eu aucun débris... Et puis, dans le même genre, il n'y a pas un gus, qui, il y a quelques mois, s'est posé à Genève avec un avion de ligne, en déroutant l'appareil? Ce fourbe copilote s'était enfermé dans le poste; laissant le captain tambouriner à la porte, après un passage aux toilettes...
Seulement, l'amerrissage ne tient pas: parce que s'il est bien réalisé, tous les passagers vont largement survivre... Et comme on ne peut pas bloquer les portes depuis le poste, tout le monde va sortir avec les canots.... Portes grandes ouvertes, plein de trucs vont sortir de l'avion, qu'on aurait retrouvé... Sauf si les pax sont tous HS avant l'amerrissage... Et donc qu'aucune porte ne soit ouverte...
Je décolle avec mes pax et mon équipage... A la limite du transfert radio, j'envoie le copilote, après qu'il ait fait son message radio, pour une raison quelconque à l'arrière de l'avion. Je m'enferme dans le poste... Je ne suis plus sous contrôle radar, à plus de 300 miles nautiques des côtes... Je fais grimper encore plus l'appareil, à la limite du domaine de vol, je mets mon masque full-face, je me couvre bien (il va faire froid), et j'ouvre en grand les vannes de pressurisation... L'avion dépressurise en quelques secondes... En cabine, les masques tombent... Les passagers ont vingt à trente minutes d'autonomie. Moi, j'ai plus de trois heures... En plus, j'ai peut-être désactivé la chute des masques (je ne sais pas si on peut le faire sur B777...) ou fermé l'arrivée des bouteilles oxygène des pax en descendant en soute électronique (idem...). De toutes façons, 40 minutes après, tout le monde est HS derrière... Là , je plonge à 500 pieds mer, sous les couvertures radars, et je prends le cap de la côte australienne, en repassant au-dessus de la terre ferme, tous feux éteints... Quelques uns me remarqueront... Puis, à nouveau hors de portée des radars, je remonte... Mon autonomie au raz des flots est deux fois inférieure à celle en croisière... Bien sûr, j'ai débranché tous les transpondeurs et autres systèmes ACARS, en mode communication... J'ai juste oublié de tirer le breaker qui va bien, en soute électronique, ce qui fait que l'ACARS continue à envoyer une porteuse, mais sans informations...
Le carburant diminue, mais j'arrive au point de rendez-vous... Je consomme le reste en redescendant, et je me présente, face au vent, sur une mer cale, volets 2 crans, train rentré... Vitesse au raz du décrochage, à peine 120 kts, avec l'effet de sol... Et ça pose! Arrêté en 500 mètres, tout en douceur... Il n'y a pas de vagues, ce jour là . Et puis, je me suis bien entrainé avec mon simulateur personnel... L'avion flotte, tout est cale derrière... Là , j'ouvre les vannes de dépressurisation, que j'avais fermé manuellement avant l'amerrissage. Une partie d'entre elles sont alimentées en courant continu, par la batterie... Et j'enfile mon gilet de sauvetage. L'eau s'engouffre dans l'avion, qui commence à couler par l'arrière. Le B777 est équipé de vitre coulissantes, dans le poste. j'ouvre l'une d'entre elles, je sors, je la fais coulisser pour la refermer, au moins partiellement.
Et je nage vers le bateau de mes commanditaires... Sauf que là , il y a toutes les chances qu'ils me flinguent... Encore que, j'ai pris mes précautions pour dévoiler l'affaire, si je ne donne pas régulièrement un code informatique sur une boite mail...
Qu'est ce qui cloche, mis à part le coté machiavélique? - les bouteilles de premier secours, avec lesquelles une partie de l'équipage, et entre autres le pilote resté dehors, auront pu s'alimenter...
A ce jour, je n'ai pas trouvé d'autres explications possibles. Mais je vous avoue que j'aimerais bien me tromper...
_________________ Il vaut mieux être par terre et souhaiter être en l'air que le contraire...
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