23 janvier 1957. Le chef pilote d’essais français, Michel Chalard, prend les commandes du Griffon II et le fait décoller pour la première fois.
C’est dans le ciel d’Istres qu’a lieu le vol initial de ce nouveau prototype succédant fort logiquement au Griffon I, doté seulement d’un réacteur, contre un réacteur Snecma Atar 101 E-3 de 3 500 kgp et un statoréacteur pour le Griffon II, dont il sera fait usage le 6 avril 1957, date du premier vol avec le statoréacteur allumé.
Le Griffon II est un appareil semi-expérimental, à voilure delta extrêmement mince sans réservoirs d’essence, le carburant se situant dans la partie supérieure de l’avion, réalisé entièrement en dural AU 4 G-1, présentant une ossature à trois longerons, avec un nez très pointu et un train d’atterrissage tricycle escamotable dans le fuselage. Avion très performant, il sera le premier appareil français à atteindre Mach 2, le 5 août 1958 puis à Mach 2,19, le 5 octobre 1959, soit 2.330 km/h à 15.000 mètres d’altitude.
Grace à l'expérience acquise avec le 1402 Gerfaut, Nord a mis au point un appareil de recherche avancée, baptisé Nord 1500.01 Griffon, qui devait voler avec un turboréacteur pour le décollage et un statoréacteur pour les vols de croisière. Cet appareil se caractérisait déjà par des ailes en flèche dotées d'élevons et de plans canard. Il était propulsé à l'origine par un turboréacteur Atar 101G-2, puis ensuite par un Atar 101F. Il effectua son vol initial en septembre 1955.
A la fin des essais en vol, la cellule de l'avion fut modifiée pour accueillir un Atar 101E-3 de 3.500 kgp et le statoréacteur conçu par Nord. Redésigné Nord 1500.02 Griffon II, il se caractérisait par une disposition coaxiale du réacteur Atar et du statoréacteur, avec la possibilité de faire fonctionner les deux systèmes simultanément.
Cet appareil effectua plus de 200 vols jusqu'en 1959.
Le Griffon n'eut pas de suite opérationnelle, un exemplaire est conservé au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget