Bonjour,
Nouveau sur ce forum, je me permets de me présenter très rapidement avant de répondre à Delrieu, je m'appel Alex, 35ans, ATPL JAR et FAA, FI, CRI, IRI, ~8'000HdV d'on 3'500 d'instruction tout cumulé. J'ai passé mon BB à 15ans, mon TT (ancien PPL) à 17 et je n'ai jamais quitté le 'monde' de l'aviation depuis.
Ce que je peux dire de mon expérience personnel, c'est que depuis l'arrivé des JAR le niveau à, malheureusement, fortement baissé. Notamment en ce qui concerne les formations dites "intégrer". Travaillant actuellement à la fois en ligne, et en même temps dans l'école de formation de la compagnie (que je ne citerais pas, pas la peine de demander) je me "bat" presque tous les jours contre certains de mes collègues FI qui disent que parce que ont forment des pilotes pour la ligne cela ne sert à rien de leur montrer les décrochages complet... Qu'une approche du stall suffit, que la seule chose qui sert à l'élève c'est de savoir reconnaitre les signes avant coureurs du stall et c'est tout! Que de toute façon en ligne ils n’auront jamais à faire cela. Certes ceci est exact, mais que se passerait il si le pilote maitrise mal une un moment de son vol et se retrouve malgré en stall ? Malheureusement la réponse nous est trop souvent donnée sous forme de faits divers... Je n'ai abordé ici que le stall, mais ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres tout au long de la formation de ces jeunes pilotes.
2ème élément qui, à mon sens, tire le niveau vers le bas sont les nouvelles pratiques dites des "solos contrôlés". Quesaco ? Les élèves ne partent plus seul à bord mais toujours à 2. Car toujours dans l'optique de la ligne où, je cite toujours, ‘‘ils ne voleront jamais seul''. Si cela peut sembler bien sur le papier un élève pouvant presque accumuler le double d'heure de vol, en réalité c’est très mauvais. Car à aucun moment de sa formation l'élève n'est seul à bord, obligé de gérer son vol et confronté à une prise de décision seule à bord. Ayant toujours un collègue à côté de lui il sait qu'il pourra toujours lui demander de reprendre les commandes pendant qu'il fait le point sur sa carte ou sa NAV, ou demander à l'autre de répondre à la RDO à sa place, lui demander conseil, etc...
Pour ma part mon tout 1er instructeur était un ancien Pilote de Chasse de l'Armée de l'Air Française. Et je ne serais jamais trop le remercier de m'avoir appris toutes ces choses que l'on souhaite ne plus enseigner au futur pilote actuellement, comme les stall complet où l’on laisser descendre l’appareil sur sa queue durant 500 ou 600ft et qu’il faut gérer aux pieds, mais aussi les magnifiques séances de voltige qu'il ma offert en CAP-10B. Quelques années plus tard la vie m’a amené à beaucoup volé en Afrique en épandage, mais aussi en Super King Air, BAE146 et autres machines de ce genre... Encore une fois je ne peux que le remercier encore et encore car combien de fois ai-je était confronté à des situations de quasi accident, et bien souvent, justement, à cause de pilote mal formé et faisant exactement le contraire de ce qu’il fallait faire ! Et si il ne m’avait pas prodigué une formation aussi poussé que c’elle que j’ai eu grâce à lui je ne serais certainement déjà plus de ce monde pour vous en parler.
Quant au nombre de pilote de ligne qui touche font de l'aviation légère uniquement pour le plaisir je peux vous dire qu’ils sont de l'ordre de 2 à 3% maximum, hélas. Les nouvelles générations de pilotes, pour la plupart mais pas tous fort heureusement, ne considérant plus leur métier comme une vocation mais un simple ‘job’ et dédaigne ‘redescendre’ sur les avions de leurs début étant persuadé qu’ils n’ont plus rien à leur apprendre...
|