Maroc : Les vols charters pour compenser la perte de vitesse des compagnies low-cost ?
L’aérien marocain connait des difficultés depuis le début de l’année. Et le Maroc envisage cette fois un retour sérieux au charter, selon le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad. Serait-ce une solution à la crise du low cost ?
« […] Nous travaillons avec la RAM pour mettre en place un programme de vols charters, qui sera pertinent pour les marchés d’Europe du Nord, l’Allemagne, etc., mais aussi pour la France », a indiqué le ministre marocain du Tourisme, Lahcen Hadad, à Paris, en marge de l’IFTM-Top Resa [salon professionnel du tourisme et des voyages], rapporte le site Prosdutourisme.com. Ceci rentre dans le cadre d'investir pour développer de nouvelles routes touristiques aériennes », a fait savoir M. Hadad, soulignant que le Maroc a déjà un très bon maillage aérien, notamment Marrakech, Agadir et Fès. Cette nouvelle orientation permettra d’« aller plus loin ». En d’autres termes de mieux exploiter le potentiel du royaume.
Seulement la tâche risque de ne pas être facile. Etant donné que « les Tours opérateurs [TO] ne sont pas vraiment prêts à prendre des engagements aériens » reconnait Hamid Addou, directeur de l’office du tourisme marocain à Rabat. « A nous de les convaincre, il y a une demande de la part des marchés d’Europe du Nord, certes, mais aussi des TO français », a-t-il ajouté.
Zéro subvention
Quant à subventionner les vols charters, comme le fait notamment l’Egypte, il n’en est pas question selon M. Haddad. Par contre, « l’Etat est prêt à relever le budget consacré à la promotion [l'aérien en général]. C’est déjà prévu et nous y travaillons dans le cadre de la loi de finances 2013 », déclare le ministre dans une interview accordée au quotidien Les Echos.
Au cours de l’été 2012, le nombre de vols charters au Maroc était en hausse de 55% par rapport à l’été 2011, selon Pros du Tourisme de source ministérielle. Et ce sont les destinations comme Marrakech, Agadir et Tanger qui ont enregistrées les plus fortes augmentations.
A l’heure où le low cost aérien marocain bat de l’aile, avec notamment l’arrêt et la suspension de plusieurs vols à destination du royaume chérifien, un retour au charter pourrait s'avérer bénéfique D'autant que cette crise du low cost n'a pas été sans conséquence sur le tourisme national en plus de la conjoncture économique internationale de cette année. Via sa stratégie nationale de développement du tourisme, le Maroc s’attend à accueillir 11,5 millions de visiteurs dès 2014. Et le charter s’il porte ses fruits, devra certainement y contribuer.
D'ailleurs, le directeur général de l’office national marocain du tourisme [ONMT], Abdelhamid Addou, a donné son avis en ce qui concerne le retour du charter, insistant sur le fait que « c’est un outil marketing important pour le tourisme marocain ».
ONMT : office national Marocain du tourisme.
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