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Washington (District de Columbia/USA) - S'il est conclu par l'enquête que l'accident de ce vendredi qui a causé la mort des deux membres d'équipage de la compagnie UPS sur leur Boeing 747-400F qui s'est écrasé quelques minutes après son décollage de l'aéroport international de Dubaï (Emirats Arabes Unis) est essentiellement dû à la fumée d'un feu qui avait envahi le cockpit au point que les pilotes n'ont plus pu continuer à faire voler leur appareil, cet accident va ré-ouvrir l'ancien débat qui oppose depuis fort longtemps constructeurs et pilotes sur la protection de ces derniers contre ce type d'incident où la fumée est trop dense et importante pour que les pilotes, même équipés de leur équipement de protection, gardent le contrôle de l'avion.

Tous les appareils commerciaux, gros et petits, transportant des passagers ou non disposent d'équipements permettant aux pilotes de continuer à respirer en cas de dégagement de fumée, de continuer à voir grâce à un masque doté de lunettes de protection et de poursuivre leur tache vitale de faire voler l'avion. Mais depuis des années, le débat porte sur ces protections qui peuvent s'avérer totalement insuffisante dans le cas où la fumée est trop dense et ne permet pas de voir les instruments et où celle-ci ne s'évacue pas rapidement mais est continuellement renouvelée sans qu'aucun système d'évacuation ne permette de s'en débarrasser dans un temps relativement court. Des casques très élaborés, permettant non seulement de respirer mais qui affichent les principaux instruments et indicateurs directement sur la visière ont déjà été testé par des compagnies comme JetBlue Airways et FedEx et adoptés récemment mais la plupart des autres compagnies aériennes américaines se sont prononcés contre de tels systèmes. Il est à noter que les avions de la F.A.A. (Administration Fédérale Américaine de l'aviation) en sont par contre équipés.


[size=85:211o6rl0]Image d'illustration. Casque de pilote britannique.[/size:211o6rl0]

Dans une lettre adressée voici trois mois au Président du Comité des Transports américain, l'équivalent de notre Ministère des Transports, les représentants de plusieurs syndicats de pilotes de transport de fret ont demandé à ce que des avancées significatives soient faites sur le sujet. Le besoin d'un casque très élaboré, pouvant non seulement protéger le pilote mais lui permettre de continuer à faire voler l'avion même dans les pires conditions, avec une fumée toxique, importante et aveuglante et qui se renouvelle sans cesse sans qu'il soit possible de l'éliminer est un besoin vital. Les procédures prévoient en ce cas un atterrissage d'urgence, encore faut-il pouvoir voir les instruments et l'aéroport.