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Moscou (Russie) - Après trois jours passé en tests en se servant d'un Yak42 identique à celui de Yak Services qui s'était écrasé au décollage de l'aéroport de Yaroslavl (Russie), le pilote d'essai Vasily Sevastyanov, sur l'aéroport de Ramensky (Russie) dans les environs de Moscou (Russie) en est arrivé à la conclusion qu'un léger freinage sur les roues au moment de la course d'envol empêche le nez de l'appareil de prendre les 10 à 12° d'angle nécessaire au décollage de l'avion.

Mais lorsque l'on supprime ce freinage parasite, plus rien n'empêche l'avant de l'appareil de prendre un angle très important dès lors que les pilotes ont tiré le manche "au ventre", donnant alors à l'avion une assiette beaucoup trop cabrée qui, en quelques secondes, va l'amener à une incidence de décrochage. C'est, d'après le pilote d'essai, la cause principale de l'accident. L'appareil a décroché avant de heurter le haut d'un mat à quelques distances de l'aéroport de Yaroslav avant de terminer sa course dans le fleuve et faisant 43 morts et seulement deux survivants.



L'un des survivants, l'ingénieur de vol Alexander Sizov, interrogé sur son lit d'hôpital, ne se souvient pas d'un freinage effectué par le pilote, du moins, un freinage important, qu'il aurait senti et remarqué. Toutefois, si les pilotes avaient gardé les pieds sur les freins ne serait-ce qu'un peu, il n'aurait pu s'en rendre compte. A la question de l'état général de l'appareil, il répond que le Yak42 était en très bon état et que l'inspection de prévol n'avait rien révélé qui puisse expliquer le drame.