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Toronto (Canada) - Le co-pilote d'un avion de Air Canada qui a confondu pendant quelques secondes la planète Vénus avec un autre appareil venant en face du sien, a provoqué par sa réaction 16 blessés à bord de l'appareil, après avoir fait plonger celui-ci durant une dizaine de secondes.

L'avion, un Boeing 767–300, immatriculé C–GHLQ, vol AC878, qui effectuait le 13 janvier 2011, la liaison entre l'aéroport international de Toronto (Canada) et l'aéroport international Kloten de Zurich (Suisse) avec 95 passagers et 8 membres d'équipage à bord, se trouvait au-dessus de l'Atlantique Nord, vers 21h00, heure locale, lorsque le co-pilote qui dormait depuis une heure un quart après avoir demandé l'accord du commandant de bord, s'est réveillé brusquement suite à un message radio. Au même instant, le TCAS, appareil avertissant les pilotes de la proximité d'un autre appareil, s'est déclenché alors qu'un avion de l'armée américaine, un Boeing C17 GlobeMaster, arrivait en direction opposée, 300 mètres plus bas, à une altitude et avec une séparation conformes à la règlementation aérienne. Mal réveillé et passablement désorienté, le co-pilote, bien que le commandant de bord l'ait prévenu de ce croisement, a tout d'abord confondu la planète Vénus avec l'avion en sens inverse avant de finalement l'apercevoir et de croire qu'il leur fonçait dessus.



Le co-pilote a alors débranché le pilotage automatique avant de pousser le manche afin de faire descendre l'appareil. Le commandant de bord a immédiatement réagi et repris le contrôle de l'appareil afin de le remettre à son niveau de vol prévu pendant que l'appareil militaire les croisait 300 mètres plus bas. Les quelques secondes qu'ont duré les variations d'incidence ont secoué l'appareil et 14 passagers qui n'étaient pas attachés, ainsi que deux hôtesses de l'air, ont été blessés par la violence du mouvement. Cet incident, qui aurait pu être très sérieux si le commandant de bord n'avait pas repris les commandes à temps, pose la question de la fatigue des pilotes dans le sens Ouest-Est qui provoque un décalage de sommeil des pilotes. L'association des pilotes canadiens milite depuis longtemps pour obtenir la présence d'un troisième pilote sur ces vols afin de permettre aux deux autres de se reposer.