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Lisbonne (Portugal) - C'est en substance la question que pose l'eurodéputé Mario David qui cherche à savoir si une compagnie aérienne européenne, en l'occurrence Air France, a le droit de faire des vols d'entrainement en présence de passagers et durant un vol commercial dans l'espace aérien européen sans que quiconque en soit au courant.

Le 19 mars dernier, l'eurodéputé, qui se trouvait sur un Airbus A318 de la compagnie aérienne française Air France, vol AF1924, qui devait se poser vers 15h25, heure locale, a fait par deux fois une remise de gaz. Le commandant de bord a annoncé les deux fois qu'un vent fort avait fait dévier l'avion de sa trajectoire. Après enquête par le député, il apparait que la piste 35 était en service, avec un vent du 350° pour 10 nœuds. Rien d'extraordinaire pour un Airbus de ce type. Les contrôleurs aériens, interrogés par la suite, ont même indiqué qu'ils avaient été fortement surpris que le pilote annonce, par deux fois, une remise de gaz, alors que l'on pouvait considérer que les conditions météorologiques étaient idéales.



Le parlementaire, démocrate-chrétien, vice-président du PPE portugais, envisage de demander à la commission européenne de poser une question à la compagnie aérienne française qu'ils soupçonne d'entrainer des pilotes chinois durant des vols commerciaux et de provoquer des situations, telles que ces remises de gaz, à des fins d'entrainement. Il se demande s'il est vraiment prévu de faire de tels entrainements, si l'on peut envisager qu'un commandant de bord mente aux passagers et si finalement les passagers ne devraient pas être au courant de ces pratiques pour le moins surprenantes.