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Lagos (Nigéria) - Un ingénieur travaillant la compagnie de forage pétrolier Shell Development Company a décidé de porter plainte devant un tribunal de Lagos (Nigéria) contre la compagnie aérienne française Air France, l'accusant de discrimination raciale et demande près d'un million et demi d'euros de dommages et intérêts après un incident entre lui et des préposés au comptoir de la compagnie aérienne à l'aéroport international Roissy-Charles de Gaulle de Paris (France) pour des faits qui se sont déroulés en 2003.

Monsieur Chidi Adabanya, qui effectuait un trajet Lagos, Paris, Londres et retour par les mêmes escales avait refusé de payer une surcharge bagages lors de son retour à Paris, clamant qu'il avait droit à 32 kg par bagages alors que la compagnie ne lui en acceptait que 23 kg. A l'aller, il avait effectivement pu voyager avec une franchise de 64 kg, correspondant à ses deux valises chacune de 32 kg. Si à l'aller il avait pu bénéficier de cette facilité, c'est parce que son temps d'escale était très court et que le vol constituait un seul voyage. Toutefois au retour, ayant séjourné cinq jours à Paris, les conditions n'étaient plus les mêmes et il ne disposait alors que des 23 kg communément admis sur le segment Paris - Lagos.



Monsieur Chidi Adabanya qui contestait cette pratique a alors, d'après ses dires, reçus comme réponse que 32 kg par bagages, «ce n'était pas pour les africains» et avait dû payer 1,381 euros de surcharge. Un autre employé avait également, toujours d'après les dires de Monsieur Chidi Adabanya, ajouté que «sinon, le surplus serait jeté à la poubelle et détruit». Air France récuse ses accusations en affirmant que personne n'a répondu de cette manière à Monsieur Chidi Adabanya qui, poursuit la compagnie pour discriminations à caractère racial et demande 1,5 millions d'euros de dédommagements et des intérêts de 30% depuis 2003 jusqu'à ce que la somme soit effectivement payée.