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La chute du rouble fragilise les compagnies aériennes russes
Le 29 Dec 2014 à 10:05 par Rédacteur Crash
Moscou (Russie) - Alors que le rouble a perdu 40% de sa valeur en quelques semaines, face au dollar et à l'euro, en grande partie due à la baisse des prix du pétrole à la production, les compagnies aériennes russes ne voient aucune embellie, contrairement à leurs homologues étrangères qui profitent de la baisse des coûts du carburant mais n'ont pas vu leur monnaie s'effondrer.
La plupart des compagnies aériennes russes, Aeroflot, Transaero, S7 Airlines, pour les plus importantes, recoivent 90% de leurs paiements en rouble mais ont 60% de leurs charges à payer en monnaie étrangère, essentiellement en dollars. De surcroît, avec la baisse de la valeur de la monnaie russe, les voyageurs ne se pressent plus autant pour prendre les avions des compagnies qui ont été obligées d'augmenter leurs tarifs pour compenser les pertes de l'autre côté. Les pièces détachées étant achetées en dollars, tout comme les paiements des leasings de avions, la situation devient de plus en plus difficile. A tel point que les rumeurs de faillite de Transaero ont été bon train ces derniers temps jusqu'à ce que la compagnie les fasse taire. De plus, de nombreux touristes russes, qui auraient encore les moyens de partir à l'étranger, ont très peur d'une faillite de la compagnie qui les a transportés et ne veulent pas risquer de se retrouver bloqués dans un pays étranger sans possibilité de retour.
L'état russe a même dû ordonner à Alfa Bank, la banque de la compagnie aérienne UTair, de repousser à plus tard la saisie prévue de certains appareils pour rembourser la dette de la compagnie, le temps des fêtes. L'état a également promis de soutenir les autres compagnies aériennes en ces périodes difficiles mais il faudrait quand même que leurs propriétaires mettent la main à la poche, l'état ne pouvant pas tout. Le Noël orthodoxe étant le 7 Janvier prochain, personne ne sait encore comment vont se dérouler les événements à l'issue lorsque les banques pourront récupérer leurs encours et si elles continueront à accorder des prêts.
