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Minsk (Biélorussie) - C'est en substance ce que craint le Ministre des Affaires Étrangères néerlandais alors qu'il était en train de lire le protocole d'accord sur le cessez-le-feu signé à Minsk pour l'arrêt des combats en Ukraine et a pu découvrir une phrase troublante qui accorderait un pardon et une amnistie totale pour tous les auteurs de tous les événements qui auraient pu se produire lors du conflit dans certaines parties de la «République du Donetsk» ou de la ville de Luhansk.

Bien évidemment, la catastrophe aérienne du vol MH17 de la Malaysia Airlines qui a été abattu par des troupes séparatistes au sol d'après les ukrainiens ou par un avion de chasse ukrainien d'après les pro-russes, n'est pas indiquée clairement. Mais l'éventail des faits de guerre et des régions désignées par la phrase en question permettra d'absoudre l'un ou l'autre des auteurs de cette tuerie de civils innocents qui survolaient dans le Boeing 777-200 la frontière entre l'Ukraine et la Russie. Les associations de victimes de ce crash n'ont pas tardé à réagir et a demander que l'accord prévoit alors le fait d'avoir abattu en vol l'avion soit exclu et que les responsables, s'ils devaient être un jour identifiés, soient alors traduits en justice.


Une très bonne ambiance amicale entre les différents protagonistes

Pour le moment, les chancelleries responsables et signataires de l'accord, France, Allemagne, Russie et Ukraine, n'ont fait aucun commentaire sur ce détail. Il est vrai que cet accord semble avoir peu de chances d'être respecté par les deux parties qui s'affrontent puisque les violences semblent se poursuivre alors même que l'encre du document n'était pas encore sèche. L'indépendance ou le statut autonome des régions de l'est de l'Ukraine, si l'accord venait à s'appliquer, rendrait presque impossible la recherche des coupables et leur comparution devant un tribunal.