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Crash de Kolavia: attentat, accident, mauvaise maintenance ?
Le 02 Nov 2015 à 13:58 par Rédacteur Crash
Charm-el-sheik (Égypte) - D'un côté, l'association de la carpe russe et du lapin égyptien qui rejette toute thèse d'attentat ou de missile, de l'autre, Airbus opportunément défendu par le président de la compagnie aérienne russe Kolavia/Metrojet déjà accusé par son propre gouvernement de la défaillance technique de son avion, alors même que tous les débris n'avaient pas encore touché le sol.
Alexander Smirnov, le directeur de Kolavia contre-attaque aujourd'hui pour rejeter les accusations de mauvaise maintenance, de formation, d'erreurs de pilotage, de réparations mal faites qui sont lancées depuis l'annonce de l'accident. Pour lui, c'est une cause extérieure qui est responsable du crash. Et quand les médias lui demandent de quelle cause extérieure il parle, il répond qu'il n'est pas libre de ses paroles tant que l'enquête est en cours. Manière de botter en touche. Mais on peut comprendre qu'il préférerait que l'explication de cet accident soit un attentat car, dans le cas contraire, les sommes qu'il aurait à payer en dédommagements aurait tôt fait de faire disparaître cette petite compagnie charter du paysage aéronautique.

De l'autre côté, le gouvernement russe et le gouvernement égyptien, liés par le même pacte. Impossible que ce soit un attentat. Cela signifierait que la sécurité à Charm-el-Sheik est défaillante, que les islamistes ont noyauté les services au sol et contrôle une partie du Sinaï leur permettant, peut-être d'aller jusqu'à tirer des missiles sur les avions en survol. Sans parler de l'impact sur le tourisme et la clientèle russe qui pourrait également commencer à s'interroger sur le bien-fondé de l'intervention du pays en Syrie et des risques maintenant encourus par les citoyens russes alors que Vladimir Poutine leur a toujours soutenu qu'ils n'avaient rien à craindre. C'est certain que le président russe préférerait de son côté que l'on accuse une mauvaise maintenance de l'appareil ou encore, une mauvaise réparation après ce tail-strike fait par l'avion quelques années auparavant. Mais là, pas sûr qu'Airbus n'aurait pas son mot à dire sur une telle conclusion.