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Le Caire (Égypte) - Voici deux ans, alors que l'Égypte connaissait des épisodes politiques tumultueux, des employés de l'aéroport avaient écrits sur l'Airbus A320 de EgyptAir, immatriculé SU-GCC, celui qui vient de disparaître en Méditerranée, le graffiti «On va faire s'écraser cet avion», en arabe, sous le ventre de l'appareil.

La police avait arrêté quelques temps plus tard les vandales mais il s'était avéré par la suite que ceux-ci n'avaient aucun lien avec des groupes terroristes et ne revendiquaient vraiment rien à l'époque, sauf de faire la démonstration qu'ils contestaient le pouvoir politique de l'époque du Président Abdel Fattah el-Sisi. Les mots de «traître» et de «meurtrier» avaient également été écrits, en arabe, sur le fuselage de l'appareil, jouant de plus avec la proximité de prononciation de la fin de l'immatriculation de l'avion, 'CC' en anglais et le nom du président Sisi.



D'autres dégradations avaient également été commises dans l'aéroport mais le SU-GCC avait été le seul appareil dégradé, sans aucun doute à cause de la particularité de son immatriculation. Depuis, la sécurité de l'aéroport avait été renforcée, afin de se prémunir contre d'autres actes de vandalisme après que le Président Al-Sisi ait éjecté du pouvoir l'ancien Président Mohamed Morsi dans des conditions qui avaient révolté la population et provoqué les gigantesques manifestations de 2013 et 2014.