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Farnborough (Royaume-Uni) - Le géant industriel Airbus vient d'annoncer, du bout des lèvres, pendant le salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni) qu'il allait réduire de moitié sa production d'Airbus 380 à l'horizon 2018 afin de ne plus produire qu'un seul exemplaire de son monstre volant à cette époque.

Contrairement à ses prévisions des années précédentes, les ventes de l'A380 sont très très loin des prévisions. Airbus prévoyait d'en vendre 1.200 en deux décennies, d'après ses analyses du marché, après 10 ans, il ne s'en est vendu que 193 et seulement 126 nouvelles commandes sont en attente. Seules quelques compagnies aériennes en ont achetés, l'une d'entre elles, Emirates, possédant même la moitié de la totalité de la flotte existante. Aucune compagnie aérienne américaine n'en a fait l'acquisition et la seule japonaise, Skymark, qui souhaitait en acheter a fait faillite avant même de les recevoir. L'Iran avait prévu d'en prendre 12 mais le gouvernement iranien a préféré indiquer que le pays allait attendre encore 5 ans avant de confirmer la commande.



Airbus a bien compris que son géant des airs ne remporterait pas le succès escompté et qu'il fallait d'ores et déjà réduire la 'voilure' afin de limiter les conséquences économiques sur l'ensemble de la société. Un recentrage est prévu vers l'A320 qui est, quant à lui, un véritable succès et la poursuite du développement de l'A350. Ce dernier appareil contredisant l'avenir tel qu'Airbus le voyait voici dix ans lorsque ses dirigeants ont imaginé que les avions du futur devraient transporter 1.000 passagers sur des distances très longues, plutôt que des avions plus petits sur des distances plus courtes.