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Moscou (Russie) - Plusieurs hôtesses de l'air de la compagnie aérienne russe Aeroflot qui avaient porté plainte contre des mesures discriminantes de la part de la compagnie à leur encontre, ont été déboutées par un tribunal moscovite, qui reconnait que Aeroflot a parfaitement le droit de sortir des vols internationaux les hôtesses qui seraient trop grosses, trop vieilles et trop laides.

Irina Ierusalimskaya et Evgeniya Magurina, deux des hôtesses qui avaient porté l'affaire en justice, se disent écœurées d'une telle décision rendue par la cour. Aeroflot a donc maintenant le droit de sélectionner ses hôtesses sur des critères qui ne sont plus basés sur les compétences mais sur la taille et le poids, l'apparence extérieure et l'âge. Irina, qui s'était vue reléguée sur les vols régionaux, s'était entendue dire par son superviseur qu'elle avait l'arrière-train trop large pour les vols internationaux et surtout une poitrine trop volumineuses. Cela l'empêchait de se déplacer aisément dans l'avion et pouvait également provoquer des incidents avec les passagers qui pourraient la heurter en se rendant aux toilettes, avait ajouté le superviseur, sans rire.



L'âge est devenu également important puisque la compagnie ne veut que des hôtesses jeunes, moins de 40 ans, de surcroît, minces et surtout jolies, afin de porter haut les couleurs de la compagnie par devers le monde. Cette sélection avait été rendue possible lorsque toutes les hôtesses de la compagnie avaient été pesées et mesurées, durant l'été 2016, pour, leur avait-on dit à l'époque, pouvoir faire de nouveaux uniformes. En réalité, et conformément aux lois russes sur le droit du travail, cette prise de mesure, cachait une opération de sélection. La loi russe sur le travail autorise en effet un employeur à ne proposer un emploi qu'aux personnes qu'il juge apte à entrer dans un uniforme d'une certaine taille pour représenter au mieux sa société.