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Emirates dans la tourmente à cause d'un pin's taïwanais
Le 31 May 2017 à 17:45 par Rédacteur Crash
Dubaï (Émirats Arabes Unis) - La compagnie aérienne émiratie Emirates est sous le feu des critiques après avoir envoyé, à tous ses membres d'équipage originaires de Taïwan, un email interdisant à l'avenir le port du pin's représentant le drapeau taïwanais et les obligeant à le remplacer par le drapeau chinois.
Tous les membres d'équipage de la compagnie Emirates peuvent, s'ils le souhaitent, arborer sur leur uniforme, un pin's représentant le drapeau de leur pays. Ceci afin de pouvoir plus facilement établir des liens avec les passagers qui reconnaîtront leur propre drapeau et améliorer l'accueil. La Chine continentale - la République Populaire de Chine - a récemment pris ombrage du fait que les membres d'équipage originaire de Taïwan, «l'autre Chine», - la République de Chine - arbore le drapeau de Taïwan et non le sien. En effet, si Taïwan se considère comme un état indépendant et souverain, son grand voisin voit plutôt l'île comme une province de la Chine continentale et entend bien faire respecter le principe d'une 'Chine Unique', le 'One-China-Policy'.

On ne sait si c'est la Chine qui en a fait la demande, même si d'après le mail, ce seraient les autorités chinoises, ou la compagnie aérienne qui souhaite améliorer ses accords commerciaux présents et à venir, toujours est-il que le Responsable des Uniformes s'est fendu d'un email aux équipage taïwanais qui a été plutôt mal reçu. Dans celui-ci, il était question que les personnes concernées avaient l'obligation d'enlever leur pin's aux couleurs taïwanaise pour le remplacer par celui de la Chine. Après que l'affaire ait commencé à être rendu publique, dans un premier temps, la compagnie a nié l'existence de ce mail, avant de faire machine arrière et d'indiquer qu'il avait été envoyé par erreur puis finalement de dire qu'il ne fallait pas en tenir compte puisque le pin's ne serait pas obligatoire. Ce qui semble aussi être contredit par les dernières lignes de l'email où il apparaît que le membre d'équipage doit avertir son supérieur des raisons pour lesquelles il ne le porte plus et montrer l'email comme preuve de sa bonne foi.