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Toronto (Canada) - Les experts en sécurité aérienne qui ont été interrogés sur les raisons du retour du vol AC90 de la compagnie aérienne canadienne Air Canada, alors qu'il était en vol depuis plus de trois heures, ne comprennent pas les raisons de ce retour et s'interrogent sur le bien fondé de celui-ci plutôt que de dérouter l'appareil vers le plus proche aéroport en cas d'alerte grave de sécurité comme il a été dit.

Habituellement, les directives sont de dérouter l'appareil et de le faire se poser le plus vite possible, sur un aéroport militaire si besoin est, et pas de lui demander de faire un vol retour de plus de trois heures, de surcroit en lui recommandant de s'éloigner en Atlantique et d'éviter le survol du territoire américain et des eaux territoriales des États-Unis afin de rejoindre Toronto. Surtout lorsque l'on sait que la faille de sécurité concernait un passager qui, pendant son escale, est allé fumer une cigarette sur une plate-forme avant de revenir par une porte qui est normalement interdite d'accès au public. Faire revenir un appareil qui se trouvait au-dessus de la Floride pour un fumeur pris à satisfaire son vice de façon illégale et condamnable est pour le moins exagéré.



La Sécurité canadienne n'a pas souhaité commenté ce retour ni les raisons qui l'ont poussée à le demander aux pilotes. Toutefois, les autorités aéroportuaires du Grand Toronto ont déjà annoncé qu'elles voulaient des explications, surtout après les millions de dollars que vont leur coûter la fermeture pendant un après-midi de l'aéroport et les conséquences que cela a entrainé pour les autres compagnies aériennes qui vont demander des dédommagements. L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, a été brièvement interrogé puis relâché sans charge. Plusieurs passagers britanniques qui se rendaient au Brésil pour voir le match de l'Angleterre n'ont guère goûté de finalement le regarder sur les télévisions de l'aéroport.